Histoire et Patrimoine

L'histoire de Montaimont

Le nom de la commune provient de deux mots : Mont Aymonis. Le premier document connu dans lequel est mentionné le village date de 1038. Les habitants et habitantes de Montaimont se nomment les taimonins et les taimoninches.

Au cours des siècles, les fréquents passages d’envahisseurs marquèrent la vallée. Les habitants des hauts villages vivaient isolés. Malgré les maladies et les famines, la population augmenta progressivement. En 1630, Montaimont, alors soumis aux comtes de La Chambre, comptait déjà 1660 habitants. En 1800, plus de 2000 habitants vivaient dans la commune.
Le village connu de nombreux fléaux  entre le XVIIème et le XXème siècles : épidémies, famines et incendies. De nombreux taimonins moururent également sur les champs de bataille de la Grande Guerre.

A partir de la fin du XIXème siècle, au delà de l’activité pastorale et agricole, l’émigration hivernale fit vivre de très nombreuses familles taimoninches. Les jeunes et les pères de famille étaient contraints, durant l’hiver, de partir amasser un petit « pécule » loin de leurs terres pour faire vivre la famille au village toute l’année.

Après avoir été ramoneurs dans toute la France, les taimonins, comme de nombreux savoyards, partirent le plus souvent pour Paris où ils furent cochers de fiacre. Plus tard, ils devinrent chauffeurs de taxi ou écaillers, domaine dans lequel les taimonins acquérirent une solide réputation, travaillant pour les plus grandes brasseries parisiennes. Ironie de l’histoire pour des montagnards que d’exceller dans l’ouverture des huîtres ! Jusque dans les années 1970, le rythme était immuable : ils partaient en octobre à Paris, revenaient au pays en avril pour reprendre le travail de la terre.

L’émigration n’a cessé de s’accroître depuis, les jeunes générations privilégiant alors une vie moins difficile, dans la vallée ou les villes, que celle du labeur de la terre. « Ils quittent un à un le pays pour s’en aller gagner leur vie loin de la terre où ils sont nés ». Ces paroles de la célèbre chanson de Jean Ferrat « La Montagne », illustrent parfaitement l’histoire de la commune et de ses hommes au cours des dernières décennies !

Depuis 1975, certains jeunes ont cependant choisi de rester à Montaimont ou d’y revenir, reprenant ainsi l’exploitation familiale. La naissance du tourisme d’hiver a grandement contribué à les garder au pays. En effet,  l’ « Or blanc » offrait non seulement des perspectives de travail, mais aussi d’ouverture sur le monde et de dynamisme, promesse de lendemains plus prospères pour la jeunesse ! Les taimonins se mirent à travailler dans la station voisine de Saint-François Longchamp où ils exercèrent les métiers de perchman, pisteur, moniteur, etc. tout en s’occupant de leur exploitation. Cette « pluriactivité » est aujourd’hui encore, et plus que jamais, le mode de vie de très nombreux savoyards, taimonins compris !

La commune compte désormais 150 habitants à l’année, avec des familles, des jeunes et des retraités. L’été, les taimonins d’origine ou de cœur reviennent au pays et investissent leur maison de famille.

L’été est donc un moment fort pour la commune avec ses nombreuses fêtes traditionnelles, qui permettent à toutes et tous de retrouver ou de découvrir l’âme de Montaimont.


Le patrimoine architectural

Montaimont dispose d'un riche patrimoine architectural : en parcourant les hameaux, vous découvrirez fours à pain, chapelles baroques, moulins, maisons à colonnes, etc.

La Chapelle de Notre Dame de Beaurevers, datant de 1768 et restaurée en 1992, est inscrite aux titre des monuments historiques et figure sur Les chemins du Baroque de la Fondation FACIM. Elle est l'un des joyaux de la commune : à visiter absolument !

En savoir plus